Les autorités saoudiennes ont fait savoir samedi qu'elles ne toléreraient aucune manifestation à la suite des rassemblements limités qui se sont produits ces derniers jours dans le royaume.
"La législation du royaume interdit totalement toutes sortes de manifestations, marches et sit-in", a rappelé le ministère de l'Intérieur, précisant que les forces de sécurité étoufferaient toutes formes de troubles à l'ordre public.
Au cours des derniers jours, des manifestants membres de la minorité chiite ont défilé dans l'est de la péninsule et, selon des opposants, une petite manifestation - fait rare - s'est déroulée vendredi dans une mosquée de Ryad.
Les chiites, qui habitent pour la plupart dans l'Est, contigu de Bahreïn, où leurs coreligionnaires, majoritaires, se révoltent depuis des semaines contre la dynastie sunnite, se plaignent de discriminations et réclament la libération de détenus incarcérés sans jugement.
A la fin du mois dernier, peu avant son retour après trois mois de soins et de convalescence aux Etats-Unis et au Maroc, le roi Abdallah a annoncé pour 37 milliards de dollars de mesures sociales pour apaiser la grogne.
Premier exportateur mondial de brut, le royaume wahhabite n'affronte pas un mécontentent comparable à celui qui a emporté depuis le début de l'année les autocrates tunisien Zine ben Ali et égyptien Hosni Moubarak.
Mais le principal allié des Etats-Unis au Moyen-Orient n'est pas épargné par l'agitation qui balaye le monde arabe et affecte, outre la Libye, ses alliés traditionnels que sont le Yémen, Bahreïn, la Jordanie et Oman.
Une pétition sur Facebook en faveur de manifestations a recueilli plus de 17.000 adhérents. Une coalition lâche de libéraux, islamistes modérés et chiites réclame des élections dans un pays qui ne dispose pas de parlement élu.
L'agitation en Arabie a démarré il y a deux semaines dans les villes orientales de Katif et Awwamiah, avant de se propager vendredi à Hofouf.
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