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mardi 8 mars 2011

Mohammed el-Senoussi, "prince libyen en exil": "Kadhafi doit partir"

Mohammed el-Senoussi vit à Londres depuis 1988.













Mohammed el-Senoussi se présente comme "le prince de Libye en exil". Depuis Londres, il multiplie les communiqués de soutien "aux héros de la révolte populaire" et les appels à déposer Kadhafi, "meurtrier de son peuple" et fossoyeur de la monarchie.
Réfugié depuis 1988 dans la capitale britannique, le prince de 48 ans à l'allure d'homme d'affaires discret, a longtemps paru prêcher dans le désert.
Mouammar Kadhafi est à n'en pas douter sa bête noire. Le capitaine nassériste est à l'origine du coup d'état qui a renversé son grand-oncle le roi Idriss 1er en 1969. Qui a assigné à résidence son père à peine désigné prince-héritier, avec son épouse et leurs huit enfants dont le petit Mohammed alors agé de 7 ans. Qui a finalement chassé la famille royale, réfugiée en Grande-Bretagne en 1988. Et qui "massacre son peuple" aujourd'hui.
Longtemps privé d'accès aux médias, arabes et internationaux, Mohammed el-Senoussi a fait une apparition cette semaine en costume-cravate sur la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazira, pour une interview.
Pour autant, il se garde bien de proclamer son heure venue. De revendiquer un destin personnel.
"La communauté internationale doit faire pression sur Kadhafi. Elle doit lui demander d'arrêter de tuer ses propres gens. Lui demander de partir. Lui, ses enfants et son régime. Ce type doit partir", affirme-t-il d'une voie posée à l'AFP.
"J'ai des contacts partout dans le pays, à l'est, à l'ouest, partout. Ils me décrivent le désastre humain. C'est terrible. Des gens sont tués tous les jours".
Quand on l'interroge sur ses éventuels relais ou soutiens en Libye ou à l'étranger, il élude: "Je demande à la communauté internationale de faire pression, et je publie des communiqués".
A la question "êtes-vous partisan d'une intervention militaire extérieure?", il répond: "Tout ce que je dis, c'est qu'il convient de tout mettre en oeuvre pour stopper le massacre en Libye."
Il éprouve d'évidence un réel plaisir à la vue de la marée de drapeaux de l'ancien régime monarchique, noir, rouge et vert, frappés d'un croissant et d'une étoile. Interdits depuis 40 ans, ils ont resurgi dès les premières manifestations anti-Kadhafi. "Ce drapeau est celui de la liberté, de l'indépendance. Le fait qu'il devienne le symbole des jeunes insurgés me rend très, très, très heureux."
Mouammar Kadhafi avait imposé à la place le drapeau vert de sa "grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste".
Mohammed el-Senoussi se garde d'interpréter le symbole comme un signe d'aspiration au rétablissement de la monarchie. Il assure qu'une telle restauration n'est pas son but. "Non", coupe-t-il. Mais pour ajouter: "Mon but est de servir le peuple Libyen. C'est à eux de décider ce qu'ils veulent."
Il est discret sur sa vie à Londres. Dans de rares interviews passées, il a assuré habiter un appartement n'ayant "rien de somptueux". Il n'a pas de profession connue et dit bénéficier du soutien de Libyens en exil.
Son arbre généalogique compte des ancêtres illustres : Mohammed Ali el-Senoussi a fondé en 1840 dans une oasis du désert la Senoussiya, une confrérie musulmane et nationaliste qui a combattu les colonisateurs français et italiens.
Son grand-oncle Idriss 1er, pro-britannique, a accédé au trône lorsque la Libye est devenue le premier pays d'Afrique du nord à obtenir l'indépendance, en 1951.
Au bas de son premier communiqué "au courageux peuple de Libye", "le prince en exil" rappelle qu'en 1984, quand la maison et les biens de la famille royale ont été détruits par les comités révolutionnaires, il a échoué avec ses parents "dans une cahute sur la plage".

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