Intervention musclée des forces de l’ordre ce dimanche en début d’après-midi, devant le bureau du Parti Socialiste
Unifié (PSU), à Casablanca. Alors que des sympathisants du mouvement du 20 février envisageaient de se réunir dans la matinée, vers 11h00, sur la place Mohammed V pour un sit-in, les forces de l’ordre “ont dispersé les gens qui se rendaient en direction de la place pour ensuite l’encercler”, explique Amine Moqadem, l’un des membres organisateurs du Mouvement, avant d’ajouter “qu’une centaine de personnes ont été arrêtées”, avant d'être “libérés en milieu d'après-midi” selon Ahmed Habchi, membre du PSU.
En début d’après-midi, les forces de l’ordre ont une deuxième fois dispersé la foule qui s’était par la suite rassemblée devant les locaux du PSU réclamant “la libération des détenus en échange de leur départ”.
L’ancien résistant Bensaid Ait Idder s’est en personne rendu sur place pour “soutenir le sit-in jusqu’à la libération des détenus”, selon ses termes avant de s’entretenir avec le préfet de police, entretien durant lequel les autorités ont promis leur libération.
Quelques minutes plus tard, au moins deux à trois personnes arrêtées sont libérées et apparaissent dans la foule. Parmi eux, Oussama Khalifi, qui dit “avoir été arrêté un peu après 11 heures alors que je me rendais en direction du lieu de rendez-vous pour le sit-in.”
Finalement, en début d’après-midi, les 400 à 500 personnes réunies devant les locaux du PSU ont été dispersées à coup de matraque par autant d’agents de sécurité, faisant un nombre indéterminé de blessés.
Selon l’un des membres du PSU contacté par nos soins, “il aurait été préférable que la police n’intervienne pas, sans quoi les manifestants seraient rentrés chez eux dans le calme” avant d’ajouter “qu’en milieu d’après-midi, 200 à 300 personnes étaient encore sur place.”
Les forces de l’ordre seraient intervenues face à la présence de membres de Al Adl Wal ihsane qui, selon eux, représentaient 80% de la foule.
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