La présidente du FN, Marine Le Pen, a jugé vendredi que la décision d'une intervention militaire en Libye arrivait "trop tard", soulignant que pour y participer la France devrait déjà retrouver son armée "éparpillée partout dans le monde, embourbée en Afghanistan".
"J'étais partisan d'une zone d'exclusion aérienne mais tout de suite. C'est trop tard maintenant", a déclaré Mme Le Pen sur France Info.
Selon elle, "aujourd'hui, les armes utilisées par M. Kadhafi sont des armes terrestres, ce ne sont plus des armes aériennes, donc cette zone d'exclusion aérienne ne servira plus à rien".
"Il faut quand même être conscient que si nous engageons notre armée, d'abord il va falloir la retrouver parce qu'elle est éparpillée partout dans le monde, embourbée en Afghanistan", a-t-elle aussi déclaré estimant que "si nous intervenons nous sommes peut-être là pour 15 ans".
"Ce n'est pas uniquement avec quelques frappes, en tapant quelques radars ou quelques pistes d'aéroport que l'on va régler le problème de la Libye, qui est un problème à mon avis déjà de guerre civile et de guerre civile à long terme", fait valoir la présidente du Front national.
"Si vous menez un acte de guerre contre un pays, ce n'est pas un jeu vidéo (...). Il faut s'attendre à ce qu'il y ait une réplique, c'est-à-dire qu'il y ait la guerre". Or "est-ce que les Français ont envie que nos soldats entrent en guerre contre la Libye, alors même encore une fois que nous sommes embourbés en Afghanistan ?", a-t-elle demandé.
Pour Mme Le Pen, il aurait été "plus sage de prendre la position de l'Allemagne, de la Chine, du Brésil, de la Russie" et de la Turquie, pays qui se sont abstenus lors du vote de la résolution de l'Onu permettant d'intervenir militairement contre les forces du colonel Kadhafi.
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