Le Mouvement de jeunes du 20 février, qui revndique des changements politiques "profonds" au Maroc, a appelé sur le réseau social Facebook à de nouvelles manifestations le dimanche 24 avril.
C'est la troisième fois que le Mouvement appelle à des manifestations pacifiques dans plusieurs villes du royaume pour demander des réformes politiques et constitutionnelles.
"Nous appelons à manifester pacifiquement dans toutes les villes pour mettre un terme à la corruption, à l'injustice et pour une véritable démocratie dans notre pays", dit un jeune Marocain dans une vidéo diffusée sur la page Facebook du Mouvement du 20 février, qui compte plus de 45.000 personnes.
Un autre jeune paraîssant sur la même vidéo ajoute, en berbère, que "ces manifestations auront lieu pour revendiquer une monarchie parlementaire et pour dire non à l'exclusion et à la marginalisation".
Des manifestations ont déjà eu lieu le 20 février et le 20 mars dans plusieurs villes du Maroc, à l'appel de jeunes via Facebook pour réclamer des réformes politiques "urgentes" et une limitation des pouvoirs du roi.
Dans un discours tenu le 9 mars, le roi Mohammed VI a annoncé d'importants changements politiques visant notamment à renforcer l'indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs, et mis en place, le lendemain, une commission pour la réforme de la constitution présidée par le juriste Abdeltif Menouni.
"Nous soutenons les manifestations pacifiques du 24 avril, à l'instar de celles qui ont eu lieu les 20 février 20 mars, et appelons à une forte mobilisation", a indiqué, dans un communiqué paru mercredi, le Comité de soutien au Mouvement composé de plusieurs ONG, jeunesses de partis et syndicats marocains.
La commission pour la réforme constitutionnelle a été boycottée par le Mouvement du 20 février. Elle "achèvera ses travaux le 15 juin et remettra ses résultats au roi le lendemain (le 16 juin)", avait indiqué à l'AFP l'un des ses membres sous couvert de l'anonymat.
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