Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) profite du conflit libyen pour se procurer des armes, dont des missiles sol-air, et les acheminer clandestinement vers son bastion du nord du Mali, a déclaré à Reuters un responsable des services de sécurité algériens.
Un convoi de huit pick-up parti de l'est de la Libye a traversé le Tchad et le Niger avant de gagner le nord du Mali où il a livré ces derniers jours une cargaison d'armes, a-t-il dit.
Parmi ces armes figurent des lance-grenades antichar RPG-7, de fabrication russe, des fusils d'assaut Kalachnikov, des explosifs et des munitions.
Ce responsable, qui s'exprimait à condition de rester anonyme, a ajouté qu'Aqmi s'était également procuré des missiles russes sol-air "Strela", désignés par l'Otan sous le nom de Sam-7.
"Nous savons que ce n'est pas le premier convoi et que cela continue", a déclaré ce responsable.
"Plusieurs casernes ont été pillées dans la région (de l'Est libyen) avec leurs arsenaux et leurs dépôts d'armes. Les éléments d'Aqmi qui étaient présents n'auraient pas pu ne pas profiter de l'occasion."
"Aqmi, qui maintient d'excellentes relations avec les contrebandiers qui traversent la frontière libyenne dans toutes les directions sans la moindre difficulté, leur confiera probablement la tâche d'apporter les armes", a-t-il dit.
Selon ce responsable algérien, Al Qaïda au Maghreb islamique exploite le désarroi des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi et s'est également infiltré parmi les rebelles.
Le groupe armé islamiste a exprimé à la fin février dans un communiqué sa solidarité avec les insurgés, qui nient de leur côté tout lien avec Aqmi et dénoncent des informations fallacieuses qui servent la propagande de Mouammar Kadhafi.
S'exprimant à ce sujet, l'amiral américain James Stavridis, commandant suprême des forces de l'Otan en Europe (Saceur), a toutefois évoqué la semaine dernière devant le Sénat américain des signes ténus d'une présence d'Aqmi parmi la rébellion libyenne, sans rôle significatif dans le soulèvement.
L'Algérie a combattu pendant près de deux décennies une insurrection islamiste dont les derniers éléments opèrent désormais sous la bannière d'Al Qaïda. Le pays surveille également les activités d'Aqmi à l'extérieur de ses frontières.
La violence s'est réduite ces derniers mois mais Alger craint que l'instabilité en Libye permettre à l'insurrection de redémarrer.
"Les Algériens sont très, très inquiets, avec de bonnes raisons", a déclaré un diplomate occidental.
Le responsable de la sécurité a déclaré que la coalition internationale qui intervient en Libye devait envisager la possibilité de voir Al Qaïda profiter d'un éventuel chaos consécutif au départ de Kadhafi pour étendre son influence vers la côte méditerranéenne.
"Si le régime Kadhafi tombe, ce sera toute la Libye, en tant que pays aux frontières étanches (...), qui disparaîtra, au moins pendant un bon moment, suffisamment long pour qu'Aqmi se redéploie jusqu'à la Méditerranée", a-t-il estimé.
"Dans le cas de la Libye, les forces de la coalition doivent faire un choix urgent. Permettre au chaos de s'installer (...) ou préserver le régime libyen, avec ou sans Kadhafi, pour rétablir la situation sécuritaire antérieure au soulèvement."
Un convoi de huit pick-up parti de l'est de la Libye a traversé le Tchad et le Niger avant de gagner le nord du Mali où il a livré ces derniers jours une cargaison d'armes, a-t-il dit.
Parmi ces armes figurent des lance-grenades antichar RPG-7, de fabrication russe, des fusils d'assaut Kalachnikov, des explosifs et des munitions.
Ce responsable, qui s'exprimait à condition de rester anonyme, a ajouté qu'Aqmi s'était également procuré des missiles russes sol-air "Strela", désignés par l'Otan sous le nom de Sam-7.
"Nous savons que ce n'est pas le premier convoi et que cela continue", a déclaré ce responsable.
"Plusieurs casernes ont été pillées dans la région (de l'Est libyen) avec leurs arsenaux et leurs dépôts d'armes. Les éléments d'Aqmi qui étaient présents n'auraient pas pu ne pas profiter de l'occasion."
"Aqmi, qui maintient d'excellentes relations avec les contrebandiers qui traversent la frontière libyenne dans toutes les directions sans la moindre difficulté, leur confiera probablement la tâche d'apporter les armes", a-t-il dit.
Selon ce responsable algérien, Al Qaïda au Maghreb islamique exploite le désarroi des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi et s'est également infiltré parmi les rebelles.
Le groupe armé islamiste a exprimé à la fin février dans un communiqué sa solidarité avec les insurgés, qui nient de leur côté tout lien avec Aqmi et dénoncent des informations fallacieuses qui servent la propagande de Mouammar Kadhafi.
S'exprimant à ce sujet, l'amiral américain James Stavridis, commandant suprême des forces de l'Otan en Europe (Saceur), a toutefois évoqué la semaine dernière devant le Sénat américain des signes ténus d'une présence d'Aqmi parmi la rébellion libyenne, sans rôle significatif dans le soulèvement.
L'Algérie a combattu pendant près de deux décennies une insurrection islamiste dont les derniers éléments opèrent désormais sous la bannière d'Al Qaïda. Le pays surveille également les activités d'Aqmi à l'extérieur de ses frontières.
La violence s'est réduite ces derniers mois mais Alger craint que l'instabilité en Libye permettre à l'insurrection de redémarrer.
"Les Algériens sont très, très inquiets, avec de bonnes raisons", a déclaré un diplomate occidental.
Le responsable de la sécurité a déclaré que la coalition internationale qui intervient en Libye devait envisager la possibilité de voir Al Qaïda profiter d'un éventuel chaos consécutif au départ de Kadhafi pour étendre son influence vers la côte méditerranéenne.
"Si le régime Kadhafi tombe, ce sera toute la Libye, en tant que pays aux frontières étanches (...), qui disparaîtra, au moins pendant un bon moment, suffisamment long pour qu'Aqmi se redéploie jusqu'à la Méditerranée", a-t-il estimé.
"Dans le cas de la Libye, les forces de la coalition doivent faire un choix urgent. Permettre au chaos de s'installer (...) ou préserver le régime libyen, avec ou sans Kadhafi, pour rétablir la situation sécuritaire antérieure au soulèvement."
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